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Maman et Papa Sacados, deux infirmiers qui se sont rencontrés dans un hôpital au détour d'un voyage, et Preum's né lors d'une escale en Janvier 2012. Notre mode de vie : Comme d'autres construisent une maison, nous voyageons, déménageons...

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mercredi 11 novembre 2015

Voyager d'espoir

Nous voyageons par envie, quand d'autre voyage par espoir.
Nous avons envie de découvrir de nouveaux lieux, rencontrer de nouvelles cultures, échanger des idées...
D'autre voyage dans l'espoir de découvrir un lieu offrant plus de liberté, rencontrer la sécurité, et échanger leur vie pour une meilleure.
J'ai aujourd'hui vu cet article qui ne me laisse pas indifférente . Les photos sont difficiles à regarder quand nous nous doutons que seul ce qui est "montrable" est publié.
Je pense alors à cet homme croisé dans un train traversant une frontière.
Le contrôleur passe, l'homme n'ayant ni billet, ni papier, il l'installe proche de la sortie, puis s'éloigne. Je ne sais pas s'il fuyait, s'il cherchait quelque chose, mais son voyage n'était certainement ni touristique ni professionnel. Les larmes coulaient, peut être son espoir qui disparaissait. Je ne connais rien de lui après tout, je ne suis que spectatrice, mon imagination me trompe peut être, mais il me semblait que prendre ce train avait un gros enjeux pour lui.
Je me suis sentie impuissante, je réfléchissais et cherchais quoi lui donner. Je voyageais très léger, seule avec mes deux enfants. J'aurais voulu lui offrir un vêtement, lui qui encore plus léger n'avait pas de sacs, seulement ses vêtements pas très chaud, un tee-shirt et un blouson sans manches. Mais il allait être bien étriqué avec nos tailles 38, 4 ans et 6 mois! J'avais bien cette bouteille d'eau, trop encombrante pour nous, j'en achèterai une plus petite. Je lui donne comme pour soulager ma conscience. Honteuse, je me rassois vite après un échange de regard très furtif, il suffoque un "merci". En réalité j'aurai juste aimé lui donner un peu de courage...
Celui qui lui avait pris son espoir revient, les bras chargés de petits pains, il lui dit : "tu descendras au prochain arrêt. Je n'appelle pas la police". Le train s'arrête, il descend les bras chargés de pains, et (j'espère) d'espérance.